Dans le cadre de mon travail, une de mes tâches est de former les nouveaux techniciens en muséologie qui viennent travailler à la conservation préventive des archives du musée de la civilisation et du séminaire de Québec.
La première chose que je leur montre est toujours la façon de faire les chiffres parce qu’il n’y a rien de plus frustrant que d’essayer de décrypter un numéro d’accession.
J’ai travaillé plusieurs années pour Parcs Canada comme préparateur d’artefacts dont une des tâches était la numérotation des artefacts archéologiques des fouilles de la terrasse Dufferin à Québec. Parcs Canada avait un guide pour nous montrer comment faire ses chiffres et où numéroter.
Après avoir numéroté plusieurs dizaines de milliers d’artefacts et de pièces de collection, j’ai pu éprouver leur guide et je crois sincèrement que tous les techniciens qui ont ou auront à numéroter des objets ou documents devraient s’en inspirer pour faciliter la lecture des numéros d’accession.
Le principe de base est de faire ses chiffres de façon à éviter toutes confusions et optimiser le travail à la plume.
Sauf sur les textiles et le papier, le vernis, la plume et l’encre de Chine est la meilleure façon de numéroter un objet.
Une plume ne s’utilise pas comme un crayon ou un stylo, les traits se font toujours de haut en bas, à l’horizontale ou en demi-cercle, jamais de bas en haut sinon la pointe risque de piquer dans le vernis.
Voici la façon recommandée de faire les chiffres
Lorsque les numéros sont inscrit en gros ce n’est pas un problème, mais en petit caractère cela peut éviter de confondre le 1 avec le 4 ou le 7, le 2 avec le 6 ou le 8, le 3 avec le 5 ou le 4 avec le 7 ou le 9 et finalement le 7 qui peut ressembler au 1, 4 et 9. Alors pourquoi ne pas adopter une seule façon de faire ses chiffres qu’ils soient écrits en gros ou en petit caractère.
Cette façon de faire les chiffres est également plus facile à réaliser lorsqu’on travaille avec une plume et de l’encre de Chine.
Avec des chiffres bien faits, vous n’aurez jamais de problème à les lire, peu importe la taille.
Marc Girouard
museotech.ca